Quelques conseils du site aujardin.info pour votre potager :
- mettre une inter-culture (lorsque le potager est vide) en hiver ou en fin d’été dans le potager : un engrais vert ou simplement laisser pousser les annuelles locales, planter de la mâche, du myosotis…
- éviter de trop nettoyer son potager, entre les légumes laisser des mauvaises herbes choisies (souvent annuelles) pour leur tranquillité (faciles à arracher) et leur attrait (pour vous comme pour les insectes) : tant qu’elles ne couvrent pas les légumes, elles ne les gênent pas. Une pomme de terre par exemple ne se laisse pas beaucoup gêner par quoi que ce soit.
- arrêter de vouloir maîtriser son jardin complètement : chaque plante à sa place exclusivement, vivaces espacées bien régulièrement, pas de semis spontanés.. Eh bien non ! changez d’optique, acceptez une forme d’ensauvagement, passez du style formel au style informel. Bien sûr, c’est aussi une question de goût, mais laisser les massifs de fleurs s’épaissir et devenir dense, boucher les trous avec des annuelles qui se débrouillent toutes seules tant que les vivaces n’ont pas pris assez de volume sont des méthodes pour éviter l’évaporation de l’eau. De plus, çà limite grandement le travail de désherbage : eh oui, on ne laisse pas tout ! C’est un équilibre permanent à maintenir, entre le coquelicot qui s’ensemence parfois trop et la délicate plante vivace que l’on choie, mais cela demande nettement moins de travail que de désherber tout systématiquement : une fois que la couverture végétale est dense, très peu de nouvelles plantules germent et il y a beaucoup moins d’arrosoirs à porter.
Rôle de la plante en couverture de sol
Lorsque la terre est couverte d'un couvert végétale, ou même d'adventices, car c’est mieux que rien :
- la terre est protégée des rayons directs du soleil qui dessèchent et qui surchauffent.
- le feuillage amortit la pression des fortes pluies : il n’y a pas de croûte de battance.
- le réseau de racines permet un drainage naturel du sol : la pluie s’infiltre rapidement le long des racines au lieu de s’évaporer.
- le feuillage transpire en journée, mais en contrepartie, la plante recueille la rosée du matin (l’eau atmosphérique) dont une partie ruisselle le long des tiges et va dans la terre.
- sous la couche de feuille, l’atmosphère reste plus humide et crée un microclimat propice à la vie.
- les adventices ou autres plantes compagnes maintiennent la rhizosphère en bon état (les micro-organismes symbiotiques des plantes), ce qui permet un meilleur équilibre hydrique du sol et une aide certaine lorsqu’on remplace l’adventice par une plante cultivée.
- les tissus des plantes sont gorgés d’eau, et sont donc d’une manière générale un moyen de maintenir l’eau dans votre jardin.
- l’ombrage créé sur le pied des plantes productives peut-être très utile en cas de canicule.
D’autre part, le fait que ce ne soit plus une monoculture est très favorable à la biodiversité, donc à la présence de la petite faune auxiliaire : par exemple, des plantes compagnes peuvent fleurir en basse saison et permettre à des insectes butineurs de se nourrir. Enfin, certaines adventices sont tout bonnement rares et les tolérer un peu leur permet simplement d’exister, comme l’inoffensive Kickxia elatine.
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